miércoles, 5 de noviembre de 2008

"Le bilan social est vraiment positif"


Pol De Vos est médecin et collaborateur de l’Institut d’Etudes Marxistes. Il nous en dit plus sur l’atelier ‘La Révolution dans la pratique, succès et difficultés des Missiones’.

Qu’est ce qui explique en tant que médecin votre intérêt pour le Venezuela ?


Pendant la révolution sandiniste des années 80 j’ai travaillé 6 ans au Nicaragua. Cette révolution a échoué, en premier lieu suite à l’agression des Etats-Unis. De retour en Belgique je me suis spécialisé en santé publique et dans l’organisation des soins de santé. Cela fait 15 ans aussi que je travaille autour du thème de l’Amérique Latine.

Dans les années 90 les privatisations et la libéralisation étaient dominants. Aussi dans le secteur des soins de santé. Les conséquences sont catastrophiques. Cuba était à l’époque l’exception à la règle. En travaillant pour l’Institut de Médecine Tropicale j’ai pu collaborer au développement des services de santé cubains et de l’adaptation à cette période nouvelle et souvent difficile.

Et puis il y a eu Chavez au Venezuela. La nouvelle constitution de 1999, le choix affirmé pour une politique sociale, les Missiones… Sa politique sociale a donné un sérieux coup de pouce à l’alphabétisation, de développement de quartier et aussi à l’idée que des services de santé de qualité et gratuit sont non seulement nécessaire mais aussi réalisable. En 2003, 20.000 médecins cubains ont rendu possible la Mission Barrio Adentro: des soins de santé gratuit et de bonne qualité, près des gens et avec les gens. Vu le fait que le développement de services publiques de santé fait parti de mon terrain d’étude, je n’ai pu faire autre chose que de suivre de près le nouveau vent qui souffle au Venezuela.

A quoi peuvent s’attendre les participants à l’atelier sur les ‘Missiones’ ?

Mon dernier voyage au Venezuela date de fin octobre. Alessandra Moonens avec laquelle j’anime l’atelier y a travaillé et vécu pendant 6 mois en tant que médecin de base. Nous donneront une vue panoramique des politiques sociales de Chavez et ce qu’elles signifient pour les gens dans les quartiers. Nous allons aussi expliquer que tout n’est pas facile. Vraiment beaucoup à été obtenu les dernières dix années mais les problèmes restent énormes.


Au départ de notre expérience nous voulons montrer la complexité du déroulement d’une telle révolution. Il existe des visions opposés sur ce qui doit se faire, il existe de la corruption, de l’opportunisme, un état inefficace. Les soins de santé en sont un exemple clair et nous voulons approfondir aussi cet aspect. Parfois on se sent désespéré… Et pourtant le bilan est positif. Chavez a rendu possible que les gens s’organisent de plus en plus et prennent leur propre sort en main. Souvent avec l’appui de l’état, mais régulièrement en collision avec certaines structures d’état et certains responsables. Celui ou celle qui ce demande ce que signifie exactement les ‘contradictions de classe’ et la ‘lutte de classe’ aura une vision très concrète de ce que cela implique au Venezuela.

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